1. |
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Ils arrivent
Animés par la faim
Enfermés depuis des siècles
Ils arrivent
Venant des fissures et des trous du monde
Les souterrains déglutissent leurs monstres
Les veines terrestres s’ouvrent au vent
Galopant, fourmillant sur la peau de cette planète de démesure
Ils peupleront cette Terre de leur danse funeste
Ils arrivent
Animés par la faim
Enfermés depuis des siècles
Ils arrivent
Venant des fissures et des trous du monde
Un chien qui grimpe une montagne de sable rouge
Un corbeau qui fait des allers-retours vers un container-poubelle avec des frites dans le bec
Un canard à col vert qui traverse la seine
Puis le rideau de feu, les tubulures de Magma
La peau des hommes et des bêtes qui fond
les arbres qui brûlent
Tout est terminé
Au fond de ce puits
On aperçoit
En se tenant la main
Le ciel
Rougeoyant de mille feux
On ne s’est jamais dit je t’aime
Les souterrains déglutissent leurs monstres
Lave brûlante dans le ruisseau de nos âmes
Elles sont là, les créatures !
Danse avec moi
Embrasse-moi
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2. |
Sur les algues
06:01
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Dans cette grotte, tu as vu
Ce petit être, endormi
Invincible, dans sa solitude
Décrépit, à jamais, allongé là, sur les algues
Tu redoutes, la torpeur
Dans son œil, brillant au fond du désert de sa peau
Tu as vu, cette créature
La pensée d'une caresse, et tu as peur
De voir sa bouche
Ouverte sur un monde squalide
La pensée, d'un mouvement, et tu as peur
D'entendre glisser sur les cailloux,
Son corps inerte, sa chair de pierre
Tu as vu, ce petit tas mouillé
L'eau salée, flirtant avec son corps
Et la lune l'exposer
Comme la lumière d'un phare
S'arrêtant sur ta nudité
Tu l'as vu
Sans veines, sans couleurs
Tu l'as vu
Sans poids, sans parfum
Tu l'as vu, allongé là, sur les algues
Tu l'as vu
Sans veines, sans couleurs
Tu l'as vu
Sans poids, sans parfum
Tu l'as vu, allongé là, sur les algues
La créature est dans sa caverne
Je lui tends la main
Océan étincelles dorées
La créature est dans sa caverne
Je lui tends la main
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3. |
Le chant du huard
06:12
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Embarquant mon corps sur l’océan de la nuit
Mille étoiles palpitent de leur froide brûlure
La bouteille encor’ pleine et ma bouche susurre
Des mots banals en me cachant de l’infini
La honte me gagne sur la cime des vagues
La lune m’espionne elle me déteste me hait
Je bois au creux de la houle ma laideur cachée
Dans le noir humide ou aucun œil ne me nargue
Le chant du plongeon huard m’a pris par la gorge
Le vide résonne enfin mon univers bascule
Dans un futile néant mon destin se forge
En douceur d’aurore et lumière de crépuscule
Du haut de la falaise de ma renaissance
Les embruns attisant ma carcasse meurtrie
A jamais bercé par les flots de ma semence
Je foule les rochers et m’ancre dans un cri
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4. |
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Attirée par la rambleur lointaine du silence
Noyée par les étoiles assommantes du jour
Du froid des ombres dans le cachot des remontrances
Tu rêves au parfum boisé de son cercueil
Tu rêves de te glisser contre son sommeil sanglant
Dans l’attente du jour incandescent
Les larmes noires du sang des âges
Coulent sur le miroir de ta peau
Trouve refuge dans ton corsage
Tu enlaces la beauté de tes oripeaux
La vie ne s’invite plus
Que par le sang palpitant
D’animaux qu’on appelle humains
Seul ton désir est animé
Seule ta faim existe
Dernière couleur d’un monde vivant
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SVEN MOR Paris, France
French Black Metal.
A poetic and personal approach to Black Metal. The texts in French and the universe of SVEN MOR are
inspired by the direct experience of the relationship to the world, of the link with oneself and one's otherness. Contemplation, nature and a deep consideration for the living are essential elements of SVEN MOR's music.
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by SVEN MOR
supported by 4 fans who also own “Dernière couleur d'un monde vivant”
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